La Caisse d’allocations familiales est un acteur majeur de la solidarité en France. Couvrant près d’une personne sur deux en 2022, elle propose et verse plus d’une vingtaine de prestations. Parmi celles-ci, la prime d’activité demeure l’une de ces aides que trop de Français oublient de réclamer alors qu’ils pourraient y avoir droit !
Pourquoi ce non-recours à une aide pourtant si nécessaire ? Quelles mesures pour y remédier ? Comment savoir si vous êtes éligible à cette aide ? Autant de questions sur lesquelles nous nous sommes penchés, en même temps que de nombreux experts, pour vous aider à connaître et à faire reconnaître vos droits.
Le non-recours, un phénomène touchant plus de 30 % des allocataires
Ce 13 décembre se tenait un colloque sur l’évaluation du non-recours aux prestations sociales en France et en Europe. Organisé par la DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) avec l’appui de l’ODENORE (Observatoire des non-recours aux droits et services), ce colloque a pu témoigner de l’ampleur du phénomène et de l’objectif prioritaire qu’il constitue désormais pour les politiques publiques.
Le pourcentage du non-recours des aides de la Caisse d’allocations familiales, qui atteindrait « fréquemment, dans notre pays, des niveaux supérieurs à 30 % » notamment pour le Revenu de solidarité active (RSA), reste difficile à chiffrer pour la prime d’activité. Un dossier de la DREES sur ce sujet déclarait déjà en février dernier :
Il est possible de mesurer régulièrement le non-recours au RSA. En revanche, des investigations complémentaires seront nécessaires pour la prime d’activité.
Le simulateur, un outil décisif pour vous aider à réclamer votre aide
Quelques pistes concernant les raisons de ce non-recours sont explorées, parmi lesquelles le manque d’information et la complexité touchant à l’éligibilité, aux démarches ou à l’incidence des changements de situation. Pour y remédier, des solutions sont à l’étude, parmi lesquelles la réforme de la solidarité à la source visant à instaurer à terme un versement automatique des aides, à commencer par le RSA et la prime d’activité à partir de 2024.
Le simulateur prime d’activité proposé par la Caisse d’allocations familiales apparaît d’ores et déjà comme un outil décisif pour vous aider à réclamer vos aides. Il vous suffit d’indiquer votre situation familiale et professionnelle ainsi que vos revenus du dernier trimestre pour estimer, rapidement et gratuitement, le montant de votre prime d’activité. Vous pouvez ainsi évaluer vos droits et l’incidence de différentes situations sur ce montant afin de faire les bons choix.
La prime d’activité, une aide largement accessible
La prime d’activité est une aide destinée à encourager les travailleurs les plus modestes à retrouver et à conserver un emploi. Alors que le RSA est amputé des revenus d’activité, la PA (Prime d’activité) les complète, augmentant ainsi le pouvoir d’achat. Largement accessible, malgré un calcul complexe et à des conditions d’éligibilité étendues, elle ne concerne à ce jour que 4,5 millions de bénéficiaires.
Si vous êtes majeur et exercez une activité rémunérée, vous pouvez pourtant, sous condition de résidence et de revenus, bénéficier de la prime d’activité. Et ce, même avec 1’900 € de salaire (il s’agit d’un exemple pour une personne seule ayant des charges de logement, ne recevant aucune aide gouvernementale et ne percevant aucun revenu issu de placements) ! Une fois votre éligibilité et le montant de l’aide confirmés par le simulateur, n’oubliez pas de déposer votre demande sur le site de la Caisse d’allocations familiales !
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