Ce mardi 10 janvier marque le lancement du grand projet de réforme des retraites. Entre le recul de l’âge de départ à la retraite et la perspective d’une pension minimum de 1’200 €, de nombreux changements sont à venir.
À ce jour, il existe différentes manières de valider des trimestres peu ou pas cotisés afin que vous puissiez profiter, au mieux et au plus tôt, d’une retraite bien méritée. Chômage, enfants, congés parental, arrêts maladie, service militaire…on vous explique comment gagner plus sans travailler plus !
1. Vos périodes de chômage, indemnisées ou non
Bien que vous ne cotisiez pas pendant ces intervalles, vos périodes de chômage vous permettent de valider des trimestres, à raison d’un trimestre tous les 50 jours d’indemnisation.
Les périodes non indemnisées qui suivent sont également comptées dans la limite d’un an, voire même de 5 ans si vous avez plus de 55 ans et à condition d’avoir cotisé plus de 20 ans.
Si vous n’avez jamais été indemnisé, vous pouvez néanmoins valider des trimestres sous certaines conditions.
2. Vos arrêts maladie
De la même manière, vos épisodes de maladie ou d’accident ont pu causer des arrêts de travail indépendants de votre volonté et préjudiciables à votre carrière et à votre retraite. Pour compenser ces incidents de la vie, chaque tranche de 60 jours d’indemnisation par votre CPAM (Caisse primaire d’assurance maladie) compte pour un trimestre de retraite, dans la limite de 4 par année civile.
Ce décompte vaut aussi pour une incapacité permanente d’au moins 66 %, y compris si vous étiez bénéficiaire de l’AAH, là encore sous certaines conditions.
3. Vos congés parental, de maternité et d’adoption
Avant 2014, seul votre trimestre d’accouchement ouvrait l’équivalent d’un trimestre de retraite. Depuis 2014, chaque naissance ou adoption donne droit à autant de trimestres de retraite que de jours indemnisés au titre de congé maternité ou adoption.
Tout parent, quel qu’il soit, ayant pris un congé parental d’éducation durant les 4 premières années de l’enfant a également le droit de demander des trimestres supplémentaires pour sa retraite.
4. Vos enfants
Vous avez droit à une majoration allant jusqu’à 8 trimestres par enfant, dont 4 sont dédiés à l’éducation, et pas seulement à la période de grossesse ou d’adoption. Dans ce dernier cas, la majoration peut aller, au choix, à la mère ou au père adoptif.
Ces avantages ne sont pas cumulables avec les majorations liées au congé parental. Pour éviter tout cumul, seule la majoration la plus avantageuse est retenue.
5. Vos proches handicapés
S’occuper de votre enfant ou d’un proche handicapé constitue une prise en charge qui rend difficile un travail permettant de cotiser. Pour pallier cette situation, cette prise en charge vous donne droit à des majorations allant jusqu’à 8 trimestres, qu’il s’agisse d’un adulte invalide, parent ou non, ou de votre propre enfant. Elles demeurent dans tous les cas cumulables avec les autres majorations liées à votre enfant.
6. Votre service national
Que vous ayez effectué votre service national en tant que militaire ou que vous vous soyez porté volontaire à l’international au moins 6 mois, chaque trimestre incorporé équivaut à un trimestre cotisé. Pour cela, vous devez néanmoins avoir cotisé, avant ou après votre incorporation, au régime général de retraite, et ne pas dépasser 4 trimestres par an.
7. Votre carrière de sportif de haut niveau
Si vous êtes ou avez été inscrit sur la liste des sportifs de haut niveau, vous devez effectuer une demande de validation de vos trimestres. En plus de ne pas être automatique, cette validation ne court qu’à partir de vos états de service postérieurs à 2012 et demeure très restrictive. Attaché à une activité principale liée à des carrières souvent courtes, le dispositif ne concerne que les salaires bas et ne peut excéder un total de 16 trimestres.
8. Racheter des trimestres
À ce jour, l’âge minimum légal de départ à la retraite demeure encore fixé à 62 ans. Si au bout du compte, après avoir vérifié vos durées de cotisation et ajouté tous les cas de figure précédents, et que vous n’avez toujours pas cotisé suffisamment, vous pouvez racheter des trimestres. Il est par exemple possible de le faire au titre de vos années d’étude, complètes ou pas, dans la limite de 12 trimestres.
9. Ne rien laisser passer
Au-delà de ces manières de gagner des trimestres sans travailler plus, le mieux que vous ayez à faire est de connaître vos droits pour mieux les faire valoir. Notre rubrique aides est là pour vous aider à ne rien laisser passer.
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